Autrefois siège du pouvoir municipal, cet édifice bourgeois est utilisé aujourd'hui pour célébrer les mariages.
Le premier maire élu, après la Révolution Française, s'appelait Hippolite Delporte. il meurt début 1790 et est remplacé par Noël Vandamme qui va faire implanter les services municipaux dans une maison à l'angle de l'actuelle avenue de Robersart.
La salle du Conseil est alors située à l'étage et l'annonce des décisions se fait au balcon de l'immeuble orné d'une grille en fer forgé où l'on peut, encore aujourd'hui, lire l'inscription "1790".
Le début du XIXe siècle marque le début de l'industrialisation et une augmentation importante de la population, ce qui rend les locaux trop exigus.
Aussi, dans son projet de réorganisation du centre ville, le vicomte Obert de Quévy, dans la deuxième partie de ses mandats de maire, en 1859, va déposer deux permis de construire. L'un pour l'église St Vaast, l'autre pour un hôtel de ville.
La conception de ce dernier est confié à un architecte tourquennois : Charles Maillard (qui se verra attribuer par la suite la construction de la mairie de Tourcoing et de l'église de Marquette). Suivant les souhaits du vicomte, il conçoit l'édifice dans le style "Renaissance flamande" en rendant hommage à son maniérisme.
Cette grande maison de type manoir présente une façade en "Pas de moineau" ornée de briques de couleur et percée de hautes baies vitrées, surmontées d'un fronton. Celui-ci est décoré des armes du vicomte mais le préfet de l'époque ne l'autorise que si les armes de l'empereur Napoléon III y sont associées. Ce qui sera fait sur le canton senestre.
L'accès des pièces à l'étage se fait par une tour circulaire surmontée d'un beffroi qui culmine à 27 m et en haut duquel trône une rose des vents. Dans celui-ci, on pouvait distinguer un pigeonnier et un chemin de ronde pour observer les environs, détecter les incendies et faire sonner le tocsin à l'aide d'une cloche qui, comme celles de l'église, sera démontée et fondue lors de la Première Guerre Mondiale.
Si la mairie a quitté les lieux en 1977, l'ancienne salle du conseil est toujours utilisée. Située au premier étage, elle accueille les Wambrecitains et les Wambrecitaines désireux d'y officialiser leur union. C'est donc tout naturellement qu'elle porte le nom de "Salle des Mariages".
Éclairée par des lustres du style Directoire, elle est meublée de tables et de sièges d'époque, ornée d'une grande cheminée, elle-même surmontée d'une grande glace et des armes du vicomte. Ces armoiries sont sur la tablette où trône la Marianne, symbole de la République, qui date de 1882.
Sur le plan central de la fenêtre arrière, un vitrail marque le jumelage avec la ville de Kempen en 1974.
Le bâtiment se visite entièrement au cours des Journées du Patrimoine. La visite du beffroi, elle, se fait à la demande.