Théo Hooreman vous emmène en Histoire locale. Voici son 2e voyage, à la rencontre de Caroline Desfontaines, petite-fille de Jean Catry, dernier patron de la brasserie Catry.
Chargé de mission et de médiation culturelle et pédagogique à La Coupole, Centre d'Histoire et de Mémoire du Nord-Pas-de-Calais, Théo Hooreman est aussi un Wambrecitain passionné d'Histoire. Vous l'avez peut-être déjà rencontré lors d'une visite guidée de la Distillerie, du fort du Vert Galant, ou en vous rendant au Musée de la Résistance de Bondues.
Il vous invite à remonter le temps 120 ans en arrière, à la rencontre de certains grands personnages qui ont fait l'histoire de Wambrechies.
Interview de Caroline Desfontaines, petite-fille de Jean Catry, dernier patron de la brasserie, l’une des deux que comptait Wambrechies dans le premier quart du XXème siècle.
Théo Hooreman : Pouvez-vous nous présenter la brasserie familiale ?
Caroline Desfontaines : La brasserie Catry a été fondée en 1883 par mon arrière-grand-père, Paul Catry, père de 15 enfants.
Elle a ensuite été reprise par mon grand-père, Jean, en 1924, qui a d’ailleurs laissé son nom sur les étiquettes des bières.
Elle existe toujours, chemin des Trois Tilleuls.
On accédait à la brasserie par une majestueuse allée pavée où étaient chargées les charrettes de tonneaux de bières, livrés aux 40 cafés aux armes de la brasserie.
Le bâtiment central était le lieu où étaient stockés les grains d’orge et le houblon.
Il y avait aussi les cuves de fermentation des bières.
En sous-sol, il existait une immense cave où étaient entreposés les fûts.
Comment se déroulait la production des bières ?
La brasserie embauchait 10 personnes renouvelant le stock de la Bière supérieure Catry à 4,5° et de la Brock.
Il fallait aller chercher les matières premières aux alentours.
L’eau provenait d’un forage à 100 mètres de profondeur.
Pour les enfants, Jean Catry avait imaginé La Pétillante, une sorte de limonade.
Comment s’est terminée l’activité de la brasserie ?
La Seconde Guerre Mondiale a marqué un tournant pour l’activité.
Les soldats allemands ont envahi la maison forçant mes grands-parents à quitter les lieux avec leurs trois enfants.
Lorsqu’ils reviennent, comment reprendre face à des grosses brasseries qui se sont développés après la guerre ?
Le bâtiment existe toujours mais sans production.
Appel à témoignages
Théo Hooreman poursuit la collecte de témoignages sur l'histoire de Wambrechies et recherche les descendants des anciens maires Louis Cavle et Gaston Picavet, des industriels Claeyssens, Prate et Becquart-Crespel.
N'hésitez pas à le contacter par courriel à theohooreman@gmail.com