Wambrechies regorge de talents sportifs ! Partons aujourd'hui à la rencontre d'Antonin, un as du racketlon, une discipline mariant quatre sports de raquette.
Les Jeux de Paris 2024 nous ont offert des moments inoubliables devant les performances de grands champions. Mais pas besoin d'aller bien loin et d'attendre tous les quatre ans pour découvrir des sportifs qui nous font vibrer !
A travers quatre portraits, nous vous emmenons découvrir quatre sportifs de haut-niveau qui portent haut les couleurs de la commune. 2e volet aujourd'hui avec Antonin Bogaert, licencié au BWM et quart de finaliste -21 ans des championnats du monde de racketlon* qui se sont déroulés à Rotterdam cet été.
*le racketlon est un sport combiné regroupant le tennis de table, le badminton, le squash et le tennis. Les compétiteurs s'affrontent en jouant un set dans chaque sport.
Comment as-tu découvert le racketlon et qu'est-ce qui t'a poussé à te lancer ?
J’ai découvert le racketlon en faisant des recherches sur les différents sports de raquette.
Puis ensuite, j’ai appris que plusieurs joueurs de très haut-niveau de badminton avaient déjà participé à certains tournois. Et je cherchais également à faire autre chose qu’uniquement du badminton. Je me suis donc lancé.
Peux-tu nous parler de ton parcours sportif jusqu'à présent ?
J’ai toujours aimé le sport de manière générale depuis tout petit. A l’âge de 6 ans, j’ai commencé le badminton au BWM, puis j’ai aussi fait un an de tennis de table et j’ai essayé d’autres sports.
Quelles ont été les principales étapes de ta préparation pour le Championnat du Monde ?
J’ai eu la chance de partir en Erasmus au Canada pendant trois mois ce qui m’a permis d’avoir des capacités physiques plus importantes, en courant et faisant du renforcement musculaire plusieurs fois par semaine.
Lorsque je suis rentré en France, je me suis davantage concentré sur l‘aspect technique dans les différentes disciplines. J’ai essayé de pratiquer le plus possible les quatre sports pour être le plus polyvalent possible.
Y a-t-il un match ou un moment particulier qui t’a marqué ?
Je dirais le 1/8ème de finale où j’étais à la fois stressé et surmotivé. C’était pour moi le match à gagner pour pouvoir affronter ensuite un "top joueur" !
Comment as-tu géré la pression au fil de la compétition, notamment en atteignant les quarts de finale ?
C’est quelque chose de très compliqué à gérer. Je dirais que le mental est la chose la plus importante pour performer.
Je trouve que j’ai plutôt bien su la gérer. J’étais évidemment stressé avant le premier match mais je savais que si je jouais en étant détendu, j’allais pouvoir faire n’importe quel coup et prendre du plaisir.
Plus le tournoi avançait, plus je savais que je n’avais rien à perdre et tout à gagner donc au fur et à mesure la pression était plus pour les adversaires que pour moi.
Comment as-tu abordé ton quart de finale ?
Assez détendu. Je me suis échauffé du mieux que j’ai pu pour arriver le plus prêt possible sur le terrain. Je savais que l’adversaire était largement au-dessus (numéro 2 mondial) et que je devais prendre tous les risques pour essayer de gagner. Mon objectif était d’essayer de le faire douter.
J’ai réussi à aller jusqu’au tennis, ce qui est assez incroyable contre un tel joueur, même si j’ai perdu ensuite.
Que retiens-tu de cette expérience à Rotterdam ?
J’ai pu rencontrer des personnes venant du monde entier. J’ai pris du plaisir sur chaque match et c'est le plus important.
C’est sûr que perdre à ce stade de la compétition est frustrant, mais sentir qu‘on a le clan français derrière soi est une sensation incroyable.
Qu'as-tu appris sur toi-même en tant qu'athlète et compétiteur ?
Je me suis surpris moi-même par mes capacités. Je suis arrivé sans être classé et je suis désormais 59ème mondial. A chaque rencontre désormais, je pourrai me servir de cette expérience pour être meilleur.
Penses-tu que le racketlon pourrait gagner en popularité ?
Oui car ce sont des sports qui sont assez connus individuellement. Il faut juste que les gens découvrent qu’on peut assembler ces sports ensemble pour créer une nouvelle discipline.
Il faut aussi le temps pour que cette jeune discipline se fasse connaître, notamment dans les pays occidentaux.
As-tu une source d'inspiration dans le monde du sport ?
J’aime beaucoup Michael Phelps. Pour moi c’est le meilleur sportif de tous les temps. C’est un athlète très polyvalent qui est toujours en quête de victoires et qui n’abandonne jamais. Il a eu des hauts et des bas mais il s’est toujours relevé. C’est inspirant.
Quel message aimerais-tu transmettre aux jeunes wambrecitains ?
Tout est possible. Il ne faut jamais baisser les bras. Peu importe l’adversaire, un exploit est tout à fait possible. Il ne faut pas non plus hésiter à se lancer dans l’inconnu car il y a plein de découvertes à faire !