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Entretien avec un champion de... racketlon

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Rencontre avec Antonin Bogaert, un jeune wambrecitain de 20 ans qui vient d'atteindre les 1/4 de finale des championnats du monde de tennis de table-badminton-squash-tennis (!).

Publié le 19 août 2024

Le racketlon, vous connaissez ?

Il s'agit d'un sport combiné qui regroupe le tennis de table, le badminton, le squash et le tennis.

Les compétiteurs s'affrontent dans ces quatre disciplines, en jouant un set dans chaque sport. Le score est cumulé sur l'ensemble des sets, et le joueur ayant le plus de points au total remporte le match.

Il s'agit donc d'un sport offant un défi complet et qui nécessite une grande polyvalence, les compétences requises dans chaque sport de raquette étant différentes.

Antonin Bogaert, un Wambrecitain de 20 ans licencié au Badminton Wambrechies Marquette, a découvert le racketlon il y a peu et s'est lancé dans la grande aventure des Championnats du Monde -21 ans qui se sont tenus du 31 juillet au 4 août à Rotterdam.

Il y a fait plus que bonne figure en atteignant les 1/4 de finale, en chutant qui plus est contre le futur finaliste de l'épreuve, l’allemand Bastian Böhm.

Nous avons eu la chance de le rencontrer juste avant son départ afin d'échanger avec lui sur son parcours, ses ambitions, sa préparation, son ressenti juste avant le début de son premier grand tournoi d'envergure internationale :

Antonin Bogaert a atteint les 1/4 de finales des championnats du monde de Racketlon 2024

Antonin, peux-tu te présenter brièvement ?

Je m’appelle Antonin Bogaert, j’ai 20 ans et je vais rentrer dès l’année prochaine en école d’ingénierie textile. Je suis également, animateur depuis maintenant 4 ans.

Comment as-tu découvert le racketlon et qu'est-ce qui t'a poussé à te lancer dans cette discipline ?

J’ai découvert le racketlon en faisant des recherches sur les différents sports de raquette qui existent.

Puis ensuite, j’ai appris que plusieurs joueurs de très haut-niveaux de badminton avaient déjà participé à certains tournois. Et je cherchais également à faire autre chose qu’uniquement du badminton et comme j’aime beaucoup les sports de raquette, et que je suis plutôt à l’aise dans ce domaine, je me suis lancé dans le racketlon.

Peux-tu nous parler de ton parcours sportif jusqu'à présent ?

J’ai toujours aimé le sport de manière général depuis tout petit.

A l’âge de 6 ans, j’ai commencé le badminton au BWM, puis j’ai aussi fait 1 an de tennis de table et j’ai essayé d’autres sports.

Quelles sont les principales étapes de ta préparation pour le Championnat du Monde ?

J’ai eu la chance de partir en Erasmus au Canada pendant 3 mois ce qui m’a permis d’avoir des capacités physiques plus importantes, en courant et faisant du renforcement musculaire plusieurs fois par semaine notamment.

Lorsque je suis rentré en France, je me suis davantage concentré sur l‘aspect technique dans les différentes disciplines. J’ai essayé de pratiquer le plus possible les 4 disciplines pour être le plus polyvalent possible lors de la compétition.

Comment te sens-tu à l'approche du Championnat du Monde qui débutera dans quelques jours ?

Pour être honnête, je suis un peu stressé car c’est la première fois que je participe à un tournoi de cette envergure. J’y vais pour découvrir, prendre du plaisir mais surtout pour tout donner et aller le plus loin possible dans le tournoi, donc forcément je me mets une pression supplémentaire.

T’es-tu fixé des objectifs à atteindre lors de cette compétition ?

Bien sûr que j’ai des objectifs en tête. Mon objectif principal est d’essayer d’atteindre les demi-finales, voire même d’aller chercher une médaille même si cela paraît très compliqué au vu du tirage au sort de la compétition. 

Si je parviens à atteindre les quarts de finales, je jouerai contre le numéro 2 mondiale de la catégorie et 14 ème mondiale toutes catégories confondues, donc pour atteindre les demi-finales, il faudrait créer un exploit.

Quelles sont les principales difficultés que tu penses rencontrer lors de ce championnat ?

Lors de ce championnat, je vais devoir rester concentré sur chacun des sports, car le score final se fait au cumul des points.

Ensuite je vais devoir réussir à faire la différence pendant les sets de badminton et tennis de table, mais aussi à limiter les écarts lors des sets de squash et de tennis, les deux disciplines pour lesquelles je suis moins à mon avantage.

Quels sont tes projets sportifs après le Championnat du Monde ? 

Après les championnats du monde, j’aimerai tout d’abord continuer à faire des compétitions internationales.

Je souhaite également essayer de me qualifier à des tournois en double et en mixte, car c’est un style de jeu complètement différent du simple et j’aimerai partagé des souvenirs avec mes futurs partenaires.

J’aimerai également découvrir de nouvelles disciplines peu connues encore par le grand public comme le pickleball par exemple.

Penses-tu que le racketlon pourrait gagner en popularité en France ? Si oui, comment ?

Je pense que cette discipline pourrait gagner en popularité en France, car ce sont des sports qui sont assez connus individuellement. Il faut juste que les gens découvrent qu’on peut assembler ces sports ensemble pour créer une nouvelle discipline.

C’est une discipline qui existe depuis peu de temps donc il faut le temps qu’elle se fasse connaître et notamment dans les pays occidentaux.

Quelle a été ta plus grande fierté jusqu'à présent dans ton parcours sportif ?

J’ai deux fiertés qui me viennent en tête. Tout d’abord une fierté collective lorsque j’ai participé à la montée de l’équipe d’interclubs de badminton en Nationale 3, il y a quelques années.

Et j’ai également une grande fierté, c’était il y a 3 ans maintenant, lorsque je suis parvenu à battre un joueur tahitien qui avait déjà participé aux championnats du monde de badminton et qui était classé 200ème mondial. J’avais seulement 17ans à ce moment là et je ne m’imaginais pas une seconde dépasser 10 points dans un seul set. Finalement, j’ai joué le meilleur match de ma vie et je suis parvenu à gagner à la surprise générale.

Ça restera ma plus grande fierté jusqu’à aujourd’hui.

As-tu un modèle ou une source d'inspiration dans le monde du sport ?

J’aime beaucoup Michael Phelps, pour moi c’est le meilleur sportif de tous les temps.

C’est un athlète très polyvalent qui est toujours en quête de victoires et qui n’abandonne jamais. Il a eu des hauts et des bas mais il s’est toujours relevé et c’est quelque chose d’inspirant.

Quel message aimerais-tu transmettre aux jeunes wambrecitains sur l’épanouissement par le sport ?

J’aimerai dire que tout est possible, qu’il ne faut jamais baisser les bras, et que peu importe l’adversaire ou l’équipe adverse, un exploit est tout à fait possible.

Il ne faut pas non plus hésiter à se lancer dans l’inconnu car il y a plein de découvertes à faire !